Petit déjeuner à 8h: café, chocolat chaud, muffins et bagels (pas de Nutella et Thomas n'a même pas pensé à râler!). Puis direction l'Empire state Building. il est assez tôt et la queue est encore raisonnable. Nous échangeons nos bons Internet contre nos "New York City Pass" (6 visites incontournables parmi 9).
La vue est époustouflante, il fait beau avec un peu de vent. Il y a du monde mais tous ces touristes sont de bonne humeur. Nous commençons à nous repérer: là bas le sud de Manhattan avec ses très nombreux gratte ciel modernes, la mer et les îles où on distingue la statue de la Liberté et un peu à gauche le pont de Brooklyn, vers le nord le grand rectangle de Central Park en partie caché par des buildings, au nord est, le très reconnaissable Chrysler building dont j'ai si souvent entendu parler en lors de l'épreuve d'Histoire des Arts.
Nous décidons ensuite d'aller tout au sud voir Ellis island et la statue de la liberté. Mais lorsque nous arrivons au fort Clinton de Battery park où se retirent les billets, nous sommes horrifiés par la longueur de la file d'attente. Nous en avons pour 2h dans le meilleur des cas. Les billets étant valables trois jours, nous estimons plus sage de revenir demain matin.
Nous remontons vers le nord à pied, nous traversons tout d'abord le quartier de "Wall street", nommé ainsi à cause de la palissade que les hollandais, les premiers occupants de Manhattan, avaient érigé(e?) autour de leur village au 17ème siècle.
Nous achetons des hot dogs à nos garçons qui crient famine et poursuivons par le mémorial de ground zero. Le quartier est encore en travaux mais la freedom tower se dresse déjà fièrement plus haut que tous les autres buildings de New York. Les deux immenses bassins situés à l'emplacement des anciennes tours jumelles et dont l'eau descend en cascade vers des profondeurs invisibles symbolisent très bien l'absence de ceux qui sont partis. En revanche, la foule qui se presse autour atténue l'aspect poignant du site. Il y a un mémorial souterrain qui retrace ces événements terribles, conserve des souvenirs et présentent des témoignages. Bien qu'il fasse partie de notre pass (parmi les visites au choix), nous décidons de nous abstenir, surtout avec Alexandre.
Nous prenons le métro jusqu'à Canal Street pour nous plonger dans Chinatown. En effet le dépaysement est immédiat, il reste quelques écritures anglaises, mais bien peu. Même le nom des rues est aussi écrit en chinois. Les étals des boutiques sont assez énigmatiques: légumes inconnus, fruits poilus et pharmacopée traditionnelle. Nous flânons et nous arrêtons dans un petit restaurant sans prétention. Nous commandons 2 plats pour nous et deux sodas pour les enfants (qui se félicitent d'avoir déjà mangé).C'est bon, c'est à base de bœuf et il y a des pâtes mais nous n'en savons pas beaucoup plus. Nous ne reconnaissons pas les légumes. En dessert, nous achetons des gâteaux aux haricots jaunes dans une "chinese bakery" que nous allons déguster à Colombus park. Un orchestre chinois produit un air entêtant avec des instruments étranges et des vielles dames jouent au majong.
Nous remontons vers le nord afin de voir les quelques vestiges de Little Italy, de plus en plus annexée par Chinatown qui s'étend. Les serveurs de quelques trattoria nous hèlent en anglais mêlé d'italien mais il est difficile d'y retrouver l'ambiance italienne. Ces deux quartiers comptaient autrefois parmi les plus dangereux de New York (cf Gangs of New York de Scorcese).
Nous rentrons à l’hôtel pour quelques heures avant de retourner en haut de l'Empire State Building pour voir la ville illuminée de nuit. C'est magnifique, mais nous sommes très fatigués, le retour jusqu'à l'hôtel est difficile,nous nous y écroulons de fatigue.